Introduction à la linguistique APERÇU HISTORIQUE A- Grammaire traditionnelle Définition 1 : « la grammaire générale a pour objet d’énoncer certains principes ou axiomes auxquels obéissent toutes les langues. Dans
Introduction à la linguistique
APERÇU HISTORIQUE
A- Grammaire traditionnelle
Définition 1 : « la grammaire générale a pour objet d’énoncer certains principes ou axiomes auxquels obéissent toutes les langues. Dans son souci d’élaborer une théorie de la phrase comme partie ou aspect de la logique formelle ». Dictionnaire de linguistique
Définition 2 : « c’est l’étude et la description des structures syntaxiques, morphologiques et phonétiques d’une langue ». Dictionnaire encyclopédique Larousse
Définition 3 : « la grammaire est l’étude systématique d’une langue, elle comprend :
- la phonétique ou sciences des sons du langage.
- la lexicologie ou science des mots à laquelle se rattachent : la morphologie, la prononciation, l’orthographe, l’étymologie, la sémantique.
- la syntaxe ou l’ensemble des règles qui concernent le rôle et les relations des mots dans la phrase ». Précis de grammaire française
1- La grammaire antique :
Un des premiers textes de linguistique est la grammaire sanscrite de Panini (environ 4ème siècle avant J.C) considéré comme un ouvrage scientifique dans le domaine. Ce livre contient la fixation de la prononciation correcte des prières.
La description de cette prononciation est fondée sur une analyse articulatoire qui permet de distinguer l’acceptable de l’inacceptable.
Chez les Grecs, le langage est indissociable de la philosophie et les documents relatifs à cette époque sont plus nombreux par rapport aux autres civilisations.
Les Grecs considèrent qu’on ne peut occulter les relations entre le langage et la pensée.
Ils portent un intérêt à la langue en elle-même et pour elle-même. Se développent alors plusieurs voies : l’étymologie, la morphologie.
• Les Grecs procèdent à une classification formelle ou fonctionnelle des mots grâce à l’élaboration des parties du discours .
Platon distingue les noms des verbes.
Et Aristote : la lettre, l’article, la syllabe, la conjonction, le nom, le verbe.
• Le fait majeur dans la grammaire grecque demeure la polémique entre ceux qui croyaient que les mots signifient de façon nécessaire, c'est-à-dire reflètent soit par leur substance soit par leur structure étymologique la réalité qu’ils nomment ( Platon) ;
• et ceux qui soutiennent que les mots signifient par convention, par accord entre les hommes. (Aristote, et cette idée sera reprise et développée par Saussure).
• Le monde musulman n’est pas absent de cette réflexion sur la langue, en effet à titre d’exemple Le Kitab de Sibawayh date du 8ème Siècle est l’élaboration d’une grammaire complète de la langue arabe. Les recherches se sont poursuivies jusqu’au 15ème siècle.
• 2- La grammaire médiévale :
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• Elle émerge à partir du 10ème siècle car elle se bornait pendant des siècles à une description grammaticale du latin seul. Sa particularité est de constituer une théorie générale du langage indépendante des langues particulières en plus du rapprochement entre la logique et la grammaire .
• 3- La grammaire de Port-Royal
• Rédigée par deux savants Lancelot et Arnauld, en 1660 à l’abbaye janséniste de Port-Royal, le traité s’intitule Grammaire générale et raisonnée
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• D’après Filippi, ils estiment que toutes les langues du monde dans leur diversité se donnent pour objet de signifier la pensée.
• La relation entre langage et pensée est à chercher dans l’organisation du discours. C’est en étudiant l’ordre des mots que l’on retrouvera le cheminement de la pensée, que la phrase dans sa structure révèle
• Ainsi « il s’agit de découvrir et de formuler les principes auxquels obéissent toutes les langues.
• La grammaire de Port-Royal présente donc un certain nombre de règles comme universelles (règles d’accords etc.) ; l’ordre des mots doit être naturel et le nom doit venir avant l’adjectif, le sujet avant le verbe etc »
• B- La grammaire comparée ou la linguistique historique :
• Comme le terme l’indique en lui-même, le comparatisme est « le principe de comparer entre elles les langues pour tenter de cerner certaines parentés, certaines filiations, retrouver la langue-mère, celle dont serait sorties toutes les autres ». Filippi.
• La grammaire comparée s’est infléchie en linguistique historique avec un programme explicite de reconstituer dans le détail les lignes d’évolution, qui lient dans une relation de dépendance ou de filiation une langue B actuelle à une langue A qui lui est chronologiquement et culturellement antérieure » Paveau et Sarfati
• C – Les Néo-grammairiens :
• A la fin du 19ème siècle, une nouvelle sensibilité émerge, elle se fonde sur un souci de scientificité dans l’étude des langues. Influencés par les idées positivistes de l’époque, les néo- grammairiens critiquent les comparatistes sur plusieurs points
• Pour eux la linguistique historique doit être explicative, il ne s’agit plus seulement de constater et de décrire des changements mais de trouver leurs causes, l’explication doit être de type positif analogue à celle des sciences de la nature
• II- LA linguistique MODERNE :
• Définitions de la linguistique :
• Le mot linguistique est composé du terme latin lingue qui signifie « langue » et du suffixe tique qui signifie « science ».
• La linguistique est donc l’étude scientifique du langage humain. Elle est descriptive et se veut objective à la différence de la grammaire
• En effet, la grammaire édicte des règles qui ont pour finalité la bonne acquisition de la langue, autrement dit apprendre à parler et à écrire correctement.
• Au contraire, la linguistique ne se préoccupe pas de la correction de la langue.
• Le linguiste décrit et explique toutes les productions orales et écrites qu’elles soient jugées correctes ou incorrectes par la grammaire.
• Le linguiste ne porte aucun jugement de valeur ni sur les productions des locuteurs, ni sur la beauté, la richesse, les aptitudes d’une langue
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